Les figures de la Patrouille de France
Extrait d’une évolution (Cervolix 2019)
Cet extrait vidéo se situe dans le cockpit d’un Alfajet effectuant une boucle, figure de voltige aérienne parmi les plus courantes effectuées par la patrouille de France. (Source Youtude PAFofficiel)
Qu’est-ce qu’une boucle ?
Les principales figures d’acrobatie aérienne selon Michel Détroyat – 1956 (extrait http://micheldetroyat.blogspot.com/)

« Boucle ou «looping» Cette figure, réussie pour la première fois par Pégoud en septembre 1913, est une des plus faciles de la voltige aérienne. Il faut qu’elle se situe dans un plan parfaitement vertical par rapport au sol. La courbure doit être constante et se débute vent debout. … Il faut prendre en palier une grande vitesse, plein moteur, et tirer à soi le manche, d’abord progressivement et doucement pour laisser l’avion monter de lui-même. Puis, arrivé en haut, l’avion passe sur le dos et commence de lui-même sa descente. En même temps, il faut, grâce au palonnier, veiller à ce que l’avion conserve exactement sa direction, et avec les ailerons empêcher l’avion de pencher à droite ou à gauche. Dès qu’on revoit le sol il faut réduire les gaz à fond. Tout se passe très bien si le pilote conserve de la douceur, surtout à la commande de profondeur. »
Les caractéristiques du mouvement
La simplification de la mécanique du point
Les mouvements des mobiles sont parfois compliqués à étudier notamment lorsque ceux-ci sont de grandes dimensions. Le mouvement d’un avion par exemple apparaît comme complexe. Un point du nez de l’avion ou un point situé en bout d’aile peuvent suivre des trajectoires différentes. La mécanique du point propose de simplifier le problème en assimilant les mobiles à un point unique. Ce point est représentatif du mouvement de l’ensemble. Le centre d’inertie du mobile est un point souvent choisi car il est celui dont la forme de la trajectoire est la plus simple.
On appelle « point matériel » un point du mobile auquel on associe l’ensemble de la masse m du mobile
La position du mobile est alors considérée comme étant la position du point dans l’espace.
La trajectoire du point mobile
La trajectoire du point matériel est l’ensemble des positions successives de l’espace dans lesquelles il se trouve.
On dit que cette trajectoire
- est rectiligne si les positions appartiennent à une même droite
- est circulaire si les positions appartiennent à un même arc de cercle
- est curviligne si les positions appartiennent à une courbe
L’échelle de représentation
L’échelle spatiale (étendue de l’espace dans lequel évolue le mobile) diffère généralement de l’échelle de sa représentation. Pour une représentation fidèle à la réalité, un coefficient de proportionnalité entre les deux échelles est choisi. Pour ne pas déformer l’allure de la trajectoire, le coefficient appliqué est identique sur tous les axes.
A vous de jouer
Sur un repère (par exemple orthonormé), on place les positions successives (M1, M2 …) prises par le point matériel. La durée séparant deux positions successives est constante. La représentation montre donc si le mobile accélère ou ralentit.
Voici les coordonnées successives d’un Alfajet de la Patrouille de France au moment d’amorcer un looping.
n | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
t (s) | 0 | 0,2 | 0,4 | 0,6 | 0,8 | 1,0 | 1,2 | 1,4 | 1,6 |
x (m) | 100 | 250 | 400 | 550 | 665 | 740 | 800 | 850 | 875 |
y (m) | 150 | 150 | 150 | 150 | 185 | 280 | 390 | 505 | 650 |
échelle de représentation : 1 cm pour 100 m
- tracer un repère orthonormé, graduer les axes, nommer les axes et noter leurs unités.
- Placer les points