Un condensé de toutes les conditions dangereuses
En 2007 en Australie, la parapentiste allemande Ewa Wiśnierska, championne du monde est aspirée jusqu’à 9000 m d’altitude par de violents courants ascendants. Très expérimentée, elle commet ce jour là une erreur en décidant d’approcher un cumulonimbus. Or ce nuage d’orage, présente toutes les conditions défavorables au vol d’un point de vue de la sécurité.
Description du phénomène
L’orage est un événement météorologique localisé qui naît de puissants transferts d’énergie par convection (ascension d’une masse d’air chaud). Il concentre un grand nombre de conditions dangereuses pour le vol mais aussi pour les avions au sol qui doivent être protégés.
Les courants thermiques sont suffisamment puissants (leur vitesse ascensionnelle peut atteindre 100 km/h) pour aspirer vers son sommet les aéronefs qui se seraient hasardés sous le nuage
Des vents froids descendants fuient la base du nuage. En glissant sur les vents chauds soufflant en sens inverse, des phénomènes de cisaillement apparaissent.
L’air instable, tout autour et dans le nuage induit la présence de turbulences pouvant être sévères à extrêmes.
Des gouttes d’eau liquides, aspirées vers le haut du nuage voient leur température diminuer ce qui peut former des grêlons, des cristaux de glace ou des gouttes d’eau en surfusion (eau demeurant à l’état liquide tout en ayant une température négative).
De la foudre apparaît dans le rideau de pluie à la base du nuage.
Prévention
Les nuages d’orage se forment dans des conditions d’instabilité importante et sont favorisés par la survenue d’un front. Généralement, ils sont par leur forme imposante faciles à repérer et sont donc contournés par les aéronef. Un vent qui se renforce est le signe que le phénomène est proche. Il arrive cependant qu’ils se retrouvent noyés dans des nimbustratus.
Dans ce cas ils font l’objet d’un signalement météo (message SIGMET) et peuvent être localisés sur une carte TEMSI