incidence, assiette, pente, inclinaison, dérapage
L’avion est mobile autour des axes de tangage, roulis et lacet. les nombres permettant de donner la position de l’avion suivant ces trois axes sont des angles
Assiette , incidence et pente
L’assiette (a), repère l’avion par rapport au sol. C’est l’angle entre l’axe longitudinal de l’avion et la direction horizontale.
L’assiette est comptée positivement si le nez de l’avion est au-dessus de l’horizon et négativement s’il est en dessous. Cet angle est indiqué par l’horizon artificiel pour les aéronefs qui en possèdent un.
L’incidence (i) est l’angle entre l’axe de l’avion et la direction du déplacement de l’avion dans l’air (air relatif).
Elle est comptée positivement lorsque l’axe longitudinal de l’avion est au-dessus de la direction de la vitesse.
La pente (p) est l’angle formé entre la direction du déplacement de l’avion (sa trajectoire si celle-ci est rectiligne) et l’horizontale.
La pente est positive si la vitesse est au-dessus de l’horizontale.
Ces trois angles sont reliés par la relation suivante.
les angles a, i et p sont des angles orientés. Ils peuvent donc être négatifs.
On emploie également souvent le terme d’incidence à propos de l’aile de l’avion. Cette variable aérodynamique est essentielle pour comprendre son fonctionnement. Cet angle se définit également comme entre l’air relatif et la corde de l’aile (ligne imaginaire reliant le bord d’attaque au bord de fuite).
Inscrire un appareil sur une pente précise est utile lors des phases de décollage et d’atterrissage. Aucun appareil cependant n’indique au pilote une valeur de pente et, en vol à vue (VFR) c’est au pilote d’estimer où en est sa machine. Pour avoir une idée de la pente, Il peut se fier à sa vitesse/air, à sa vitesse verticale donnée par le variomètre mais surtout à son environnement.
Le pilote ne possède pas non plus d’indicateur d’incidence. Il se fie beaucoup aux sensations qu’il a dans le manche et dans le siège de l’avion.
Certains systèmes équipent les aéroports afin d’assister les pilotes en cas d’atterrissage sans condition de visibilité (IFR) : L’ILS (Instrument landing system) envoie des signaux radio qui, une fois captés par le système de pilotage automatique permet à un avion de descendre sur une pente quasi parfaite.
L’horizon artificiel est un équipement standard dans les avions susceptibles de traverser des couches nuageuses ou de voler la nuit. Il permet au pilote de ne pas être désorienté. Cet instrument donne l’assiette de l’avion et son inclinaison.
On fait le point
[h5p id="28"]L’inclinaison
L’inclinaison est l’angle formé entre le plan des ailes et l’horizontale. Il est repéré dans l’avion à l’aide de l’horizon artificiel ou de l’indicateur de virage.
En vol à vue, on le repère par l’inclinaison du capot moteur sur l’horizon. L’inclinaison a pour but principal de permettre d’effectuer des virages plus ou moins serrés.
L’horizon artificiel pour avoir la pente et l’assiette
L’angle de dérapage
Le dérapage est l’angle entre l’axe de l’avion et le vent relatif. Il est compté positivement par la droite (nez à gauche de la trajectoire). C’est le cas sur le schéma ci-contre
En l’air, lorsque l’angle de dérapage est non-nul, on parle de vol dissymétrique. Le pilote ressent une résistance dans le manche.
Le terme de dérapage possède un double sens en aéronautique. lorsque l’on parle de pilotage, le terme dérapage s’oppose à la notion de glissade. Il désigne un avion dont le nez est orienté vers l’intérieur de la trajectoire.
La bille : indicateur de dérapage et de glissade
L’angle de dérapage est indiqué à bord de l’avion par la bille. Si elle est au centre, le dérapage est nul, si elle est à droite, le dérapage est à L’angle de dérapage est important car s’il n’est pas nul en croisière l’avion consomme plus de carburant que nécessaire pour effectuer son vol. En phase d’approche il est encore plus important car il augmente la vitesse de décrochage.
