Concentrons nous maintenant sur ce qui se passe sous nos latitudes.

Cartographier et interpréter les champs de pression sont deux incontournables du travail de météorologue aéronautique. Les positions et mouvements de ces déformations du champ de pression donnent des tendances météo et permettent de situer des zones de perturbation.

Rappel des épisodes précédents

Nous avons établi précédemment que notre planète se réchauffe vers l’équateur et se refroidit par les pôles (voir le lumineux article « bilan radiatif terrestre » ). Puis nous avons vu que cela engendrait une circulation des masses d’air tendant à équilibrer les températures à l’échelle de notre planète. Et puis, entre les 30ème et 60ème parallèles comme notre Terre est une grande toupie, ces immenses courants d’air chaud et froid, déviés par la force de Coriolis se mettent à tourner sur eux-mêmes formant des structures où s’établissent de hautes et basses pressions (voir le décoiffant article « Circulation générale dans l’atmosphère« ). Ces déplacements sont associés à une répartition des pressions atmosphériques à la surface du globe que l’on appelle champ des pressions. Elles sont mises à jour en permanence grâce à des mesures provenant de stations terrestres ou marines.

Isobares, dépressions et anticyclones

Un champ est une représentation dans l’espace de paramètres de grandeurs comme les température ou, ce qui nous intéresse aujourd’hui, les pressions atmosphériques.

Sur ce type de carte, les points d’égale pression sont reliés entre eux pour former des lignes appelées « isobares ». Ces lignes permettent notamment de prédire la force du vent puisque ceux-ci sont d’autant plus forts que les isobares sont resserrées.

Elles permettent également de localiser, autour des anticyclones et dépressions, des zones de perturbations ou de beau temps.

  • Une dépression (« D » ou « L » sur les cartes  Anglo-Saxonnes ) est une zone où les pressions sont inférieures à la pression atmosphérique normale (1013,25 hPa). Le vent y est souvent fort et le temps est perturbé avec un ciel souvent encombré et des précipitations fréquentes.
  • Un anticyclone (« »ou « H » sur les cartes Anglo-Saxonnes) est une zone ou les pressions sont supérieures à 1013,25 hPa. Dans ces zones le vent est plutôt faible et le temps généralement beau avec un ciel dégagé. En hiver, cependant il peut être synonyme de brouillards persistants.

L’étude des champs de pression permet de localiser des zones caractéristiques de conditions météorologiques.

Cols, dorsales, talwegs, marais barométriques

En dehors des dépressions et anticyclones, d’autres formations sont caractéristiques.

Un marais barométrique est une zone étendue où il y a peu de variation de pression. Les lignes isobares sont très écartées les unes des autres. Les vents y sont faibles ce qui favorise l’apparition de brumes et brouillards tenaces en hiver ainsi que l’apparition de phénomènes de canicule en été.

Une dorsale est une avancée de hautes pressions dans les zones de pression plus basse. La dorsale est synonyme de beau temps.

Un Talweg est une avancée des zones de basse pression. Il s’agit souvent de l’effet d’un front froid. On y rencontre des vents assez forts et du mauvais temps.

Un col barométrique est une zone ou se croise une ligne imaginaire entre deux anticyclones proches et une ligne imaginaire entre deux dépressions proches. Le vent y est faible ce qui est propice à la formation de brouillards ou d’orages.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.