La pression diminue-t-elle régulièrement lorsqu’on prend de l’altitude ?

Comment diminue la pression ? Quelles dispositions doit-on prendre pour respirer et vivre correctement en altitude ? Notre organisme peut-il vivre sans pression extérieure ?

La pression atmosphérique diminue lorsque l’on gagne de l’altitude puisqu’elle est causée par le poids de l’atmosphère (voir l’haletant article « l’origine de la pression atmosphérique« ) . Mais cette variation n’est pas régulière puisque, nous l’avons dit (dans le non moins haletant article « la répartition de la matière dans l’atmosphère« ) , 90 % des molécules se concentrent au-dessous de 20 km d’altitude.

Courbe d’évolution de la pression

Courbe altitude-pression

La diminution est donc importante en basse altitude et de moins en moins rapide à mesure que l’on prend de l’altitude.

Pour que la pression diminue de 1hPa, il faut monter de :

  • 9 m (=28 ft) au niveau de la mer
  • 11 m (=36 ft) vers 3000 m (10000 ft)

Ce modèle nous sera utile pour comprendre le fonctionnement des altimètres (voir l’article sur « L’altimètre » ou il est dit que les altimètres sont des pressiomètres déguisés en altimètre).

Cette courbe permet aussi d’expliquer que, au-delà de 3800 m d’altitude, il est obligatoire de posséder un équipement de respiration (masque, cabine pressurisée) et au-delà de 15 à 20 km il faille un équipement de compression afin d’éviter que les liquides corporels ne rentrent en ébullition (combinaison, cabine pressurisée).

Les pressions en aviation

Lorsqu’on trouve une pression atmosphérique, dans un bulletin d’observation ou de prévision pour un lieu donné, il s’agit, soit de la pression réelle au niveau du terrain. soit de la pression au niveau de la mer pour ce terrain. La première, nommée QFE, est généralement inférieure à la deuxième : le QNH. Curieusement, c’est la seconde qui est généralement donnée.

Un être humain peut-il survivre en altitude ?

On l’a vu, au delà de 3800 m d’altitude il est nécessaire d’utiliser un équipement respiratoire car une faible pression d’air limite nos capacités à inspirer du dioxygène. Mais au dela, de ce problème si l’on monte encore plus haut en altitude, une personne non équipée de combinaison spéciale pourra souffrir du manque de pression extérieure.

« Au-delà de la limite Armstrong, (63 500 ft soit 19 500 m), les liquides corporels exposés à l’air comme la salive, les larmes, les liquides humidifiant les poumons – mais pas le sang – bouilliront si une combinaison pressurisée n’est pas utilisée et quelle que soit la quantité de dioxygène fournie à la personne qui ne survivra pas plus de quelques minutes. Le rapport technique de la NASA (Rapid (Explosive) Decompression Emergencies in Pressure-Suited Subjects) »  (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Limite_Armstrong)

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