Pour pouvoir se documenter sur notre environnement et élaborer une navigation, nous utilisons couramment des cartes dont la particularité est de tenter de représenter un morceau de sphère Terrestre sur une surface plane . La Terre n’étant pas plate, lorsque l’on projette sa surface sur une carte on engendre des déformations Les distances représentées ne sont pas fidèles strictement à la réalité.
La projection : opération mathématique permettant le passage à la 2D
Pour construire une carte plane a partir de données géographiques sur une surface sphérique on a recours à ce que l’on appelle une projection. Pour faire simple, on peut imaginer que l’on place une feuille en la déformant sur un globe, puis on trace les traits sur la feuille, puis on remet la feuille à plat.
Il existe plusieurs types de projection qui correspondent à plusieurs façons de placer la feuille sur le globe : on peut la poser à plat, on peut la courber comme un cylindre, ou on peut la placer en forme de cornet . C’est cette dernière appelée la projection Lambert qui est utilisée pour les cartes aéronautiques.
Si vous faites cela sur un globe, vous vous rendrez compte que la carte rend compte de la réalité plutôt correctement vers la zone de contact entre le cône et le globe. mais plus on s’en éloigne, plus les erreurs sont importantes. Aussi, pour éviter d’avoir trop d’erreur. On crée de nombreuses « petites » cartes représentant des surfaces limitées de notre planète.
L’échelle des distances
L’intérêt de la projection Lambert est qu’elle permet de déterminer assez précisément des distances par prsie n compte de l’échelle.
Les cartes aéronautiques les plus utilisées ont pour échelle 1/500 000ème, 1/1 000 000ème et 1/2 000 000ème .
Ces chiffres représentent le rapport entre la distance mesurée sur la carte et la distance réelle. Dans le cas de nos échelles OACI, 1 cm sur la carte représente donc respectivement 5 km, 10 km et 20 km. Démonstration :
- 500 000 cm = 500 0
00 cm = 5000 m = 5 km - 1 000 000 cm = 1 000 0
00 cm = 10 000 m = 10 km - 2 000 000 cm = 2 000 0
00 cm = 20 000 m = 20 km
Représentation des coordonnées GPS
Les parallèles et méridiens sont figurés sur les cartes afin de pouvoir déterminer des coordonnées géographiques identiques à celle indiquées par un GPS.
En y regardant d’un peu près, on observe que généralement les unités de lecture des coordonnées sont différentes sur les méridiens et les parallèles. Nous l’avons expliqué dans le chapitre sur Les coordonnées géographiques cela est du au fait que les méridiens sont des grands cercles (un angle correspond toujours à la même distance) ce qui n’est pas le cas des parallèles.
Un exemple de calcul de route sera détaillé dans l’article « Déterminer une distance et une route« . Vous comprendrez notament dans cet article pourquoi l’unité de distance la plus pratiquée en aéronautique n’est pas le kilomètre mais le « nautical mille » ou mille nautique (Nm). Le nautique correspond à la distance que l’on parcourt sur un grand cercle lorsqu’on décrit un arc intercepté par un angle de 1′ (une minute d’angle est 1/60 degré).
A savoir : 1 Nm = = 1,852 km.
Les cartes d’aérodrôme
Les aérodromes sont des zones de forte densité de trafic, souvent d’une grande diversité de pratiques (vol moteur, planeur, ballon, parachutage …). Ce sont également des zones ou la circulation n’est pas seulement aérienne. Enfin, ce sont parfois des espaces contrôlés. Ils méritent donc une cartographie adaptée.
Les cartes VAC donnent les informations relatives aux types d’aéronefs autorisés, aux pistes d’atterrissage, aux fréquences de contrôle et de radionavigation, à certaines données géographiques et magnétiques, au circuit de piste des repères visuels ….
Il existe une carte VAC par aérodrome. Certains sites comme http://qfu.free.fr/ vous permettront de télécharger les cartes de vos terrains favoris.
Pour les aérodromes plus importants, des cartes d’approche indiquent les procédures à suivre pour rejoindre le circuit de piste.