à respecter pour avoir le droit de décoller

Prendre l’air se mérite. Si la priorité se trouve être dans la maîtrise des compétences, il est aussi des règlements à respecter qui vont tous dans le sens de la sécurité.

Survol maritime

En cas de survol d’une étendue d’eau tout aéronef, si sa hauteur de vol ne lui permet pas de rejoindre la terre ferme en cas de panne moteur, doit emporter pour chaque occupant un gilet de sauvetage (ou un dispositif individuel analogue) facilement accessible .

De plus :

  • Si l’aéronef est à plus de 50 Nm des côtes, il doit en être impérativement équipé quelle que soit son altitude.
  • Si l’aéronef dépasse les 100 Nm des côtes (pour un monomoteur et 200 Nm  pour un multi-moteurs) il doit en plus emporter des canots de sauvetage pour tous les occupants ainsi qu’un équipement de secours médical et de survie et une balise de détresse flottante et étanche.

Equipement en dioxygène

Sur un aéronef non pressurisé, l’emport d’un équipement respiratoire alimenté en oxygène est nécessaire pour tout vol d’une durée supérieure à 30 minutes au-dessus de 3800 m (FL 125) et quelle que soit la durée au-dessus de 4400 m (FL 145).
Ne pas utiliser d’oxygène en atmosphère raréfiée en oxygène peut entraîner une hypoxie, c’est à dire un manque de dioxygène. Le pilote peut alors être sujet à des troubles visuels, ressentir des picotements, des vertiges et enfin perdre connaissance.
Cela affecte donc tous les capacités du pilote à recevoir et traiter les informations qu’il reçoit de son corps pour s’orienter dans l’espace :

  • les sensations visuelles (en provenance de l’œil)
  • les sensations vestibulaires (en provenance des canaux de l’oreille interne)
  • les sensations proprioceptives (en provenance des muscles)

Immatriculation des aéronefs

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Tous les aéronefs doivent être immatriculés pour être autorisés à circuler. Cette immatriculation est un code de 5 lettres que le pilote doit signaler aux contrôleurs lors des vols. Pour éviter des erreurs de compréhension à la radio, il existe un alphabet aéronautique qui associe un mot à chaque lettre. Le pilote annonce donc son immatriculation par ces mots.
Alphabet aéronautique :

A: alpha       B: bravo    C: charlie    D: delta  E: écho     F: fox-trot  G: golf   H: hôtel            I: india    J: juliette     K: kilo  L: lima  M: mike   N: november  O: oscar     P: papa          Q: quebec    R: roméo  S: sierra   T: tango     U: uniform   V: victor    W: whisky             X: X-ray     Y: yankee  Z: zoulou

Vol de nuit

Le vol de nuit en conditions de vol à vue est possible. Il est cependant demandé au pilote de passer une qualification spéciale (appelée « VFR de nuit ») pour pouvoir être pratiqué. Le dépôt d’un plan de vol est obligatoire. L’avion doit également posséder un équipement minimum en instruments et en éclairage de bord.
La nuit aéronautique commence 30’ après le coucher du soleil et se termine 30’ avant le lever du soleil. En effet, l’atmosphère diffusant la lumière, il fait alors suffisamment jour même si le soleil se trouve complètement ou partiellement en dessous de l’horizon.
L’heure du lever et du coucher du soleil varient en fonction de la longitude : le soleil se lève et se couche plus tard pour un point situé plus à l’ouest. Le décalage est d’une heure pour une différence de longitude de 15°.

Feux de navigation :

CC Airtractorconcept

Les avions doivent être équipés de feux de navigation afin d’être mieux vus en vol, notamment par mauvaise visibilité et de nuit. Ces feux sont disposés de la façon suivante :

  • un feu vert en bout d’aile droite
  • un feu rouge en bout d’aile gauche
  • un feu blanc derrière.

Le pilote peut alors savoir en fonction des lumières qu’il repère dans quelle direction il se déplace.
Jouons un peu :

Equipement en parachute

Le port du parachute est obligatoire pour la pratique de la voltige ainsi que pour le vol en planeur si celui-ci n’est pas équipé de groupe motopropulseur. C’est un équipement que l’on trouve aussi souvent sur les ULM. Dans ce cas il ne s’agit pas d’un parachute de pilote mais d’un parachute d’avion.

Autonomie en carburant

Pour entreprendre un vol il faut emporter une quantité de carburant correspondant à la mise en route au roulage, la montée, la croisière, la descente et l’arrivée plus 20’ de réserve en régime économique et 15’ d’attente à l’arrivée.
Le calcul peut être fait en tenant compte du vent ou en ajoutant 10% à la quantité calculée.
Dans tous les cas un vol VFR local (tours de piste par exemple) ne pourra être entrepris avec moins de 30’ d’autonomie.

Plan de vol

Afin de pouvoir gérer le trafic de façon optimale les services de la circulation aérienne exigent le dépôt d’un plan de vol dans les cas suivants :

  • vol IFR (vol en dehors des conditions visuelles minimales)
  • vol VFR de nuit
  • vol VFR avec franchissement de frontières
  • Tout vol avec survol maritime

Vol et plongée sous-marine

Après une plongée sous-marine avec paliers de décompression à la remontée, il faut attendre 24h avant de prendre l’avion.

Licences et brevets

licence de Pilote d’avion léger « LAPL » (Light Aircraft Pilot Licence)

Un brevet dit de base a existé jusqu’en avril 2020 permettant aux jeunes pilotes d’obtenir une licence pour voler librement avec des restrictions de distance et d’emport de passagers. Ce brevet n’existe plus. 

La licence la plus simple autorisant le vol est desormais la LAPL. Cette licence permet de voler à titre non commercial sur des avions de masse maximale au décollage inférieure à 2 tonnes dans l’Europe des 27 et en Suisse (+ autres pays si accords bilatéraux). Le pilote ne pourra alors emmener 3 passagers au maximum s’il a effectué 10 heures de vol supplémentaire depuis l’obtention du LAPL.

  • 1er vol solo : à 16 ans au moins.
  • Test LAPL : à 17 ans au moins.

Des qualifications complémentaires existent pour le VFR de nuit, le vol IFR, la voltige, l’utilisation d’avion à train rentrant et hélice à pas variable, le vol sur réacteur, l’utilisation d’altisurfaces …

Pendant la période de formation à la licence LAPL, une possibilité est offerte pour retrouver une sorte de « brevet de base avion ». Un élève-pilote LAPL peut exercer, sans supervision, avant qu’il ne remplisse les conditions d’obtention du LAPL, mais avec des privilèges limités:

  • au territoire national
  • à une zone géographique déterminée (30 km autour de sa base)
  • sans transport de passagers

Brevets ULM

Pour la pratique de l’ULM, il est nécessaire d’être titulaire d’un des brevets spécifiques qui est fonction de l’une des 6 classes d’aéronef pratiqué en aviation ultralégère :

  • 1- paramoteurs,
  • 2- pendulaires,
  • 3- 3 axes,
  • 4- autogire,
  • 5- aérostat ultra-léger,
  • 6- hélicoptère ultra-leger).

Une des singularité forte de l’ULM est que le propriétaire est responsable de la bonne réalisation de l’entretien mécanique de sa machine. Contrairement aux avions auxquels sont imposés de fréquentes visites par des mécaniciens agréés, le propriétaire de l’ULM peut choisir de faire lui-même la mécanique.

Vol en planeur

Pour le vol en planeur (ou vol à voile), il existe un brevet de pilote spécifique auquel s’ajoutent des qualifications supplémentaires pour le vol en campagne, l’emport de passagers,…

Durée de validité des brevets et licences

Les qualifications avion et planeur ont une durée de validité limitée et nécessitent un renouvellement annuel.

  • Le brevet, est acquis à vie, comme le permis de conduire, sous réserve de conserver l’aptitude médicale.
  • la licence (autorisation de pratiquer) doit se renouveler après avoir passé un test avec un instructeur.

Pour la pratique de toutes ces disciplines il est obligatoire d’avoir obtenu un certificat médical d’aptitude par un médecin. La durée validité de ce certificat médical dépend de l’âge du pilote. Pour la licence avion, le certificat est délivré par un médecin agréé aéronautique et doit être fréquemment renouvelé.

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