Malgré les services de séparation ou d’information de trafic délivrés par les contrôleurs, le pilote se doit, régulièrement de d’observer si d’autres avions volent près de lui.

Le principe de manœuvrabilité

En raison de leur caractère plus ou moins manœuvrant, certains aéronefs sont prioritaires sur d’autres. Les priorités sont établies comme suit :

• les aéronefs à moteur doivent céder le passage aux dirigeables, planeurs et montgolfières,
• les dirigeables doivent céder le passage aux planeurs et montgolfières,
• les planeurs doivent céder le passage aux montgolfières,
• les aéronefs volant seuls doivent céder le passage aux attelages (remorquage de planeurs…) et aux aéronefs volant en patrouille.

Les règles relatives à la position des aéronefs en conflit de trajectoire

Si deux aéronefs de même catégories ont des trajectoires concordantes, il n’est pas rare que le pilote en soit averti par le contrôle du trafic aérien qui rend un service dit « information trafic » dans de nombreux espaces.

Pour les vols VFR, la règle générale est que la responsabilité de l’évitement revient au commandant de bord qui doit respecter les règles ci-dessous :

• La priorité de passage est à l’aéronef arrivant de la droite. Il faut maintenir un espacement supérieur à 150 m par rapport aux autres aéronefs,        
• Le dépassement d’un aéronef s’effectue toujours par la droite,     
• En rapprochement de face les deux aéronefs s’évitent par la droite (il se peut qu’un des deux aéronefs ne puisse tourner à droite à cause d’un relief ou d’un nuage. alors il poursuit sa route et l’autre évite à droite), 
• En cas de présentation simultanée à l’atterrissage l’aéronef le plus bas est prioritaire.

Des règles aussi au sol

Lorsqu’un pilote se présente au point d’attente d’une piste pourr un vol VFR, il s’assure avant de pénétrer sur la piste pour décoller, qu’aucun aéronef ne soit en finale pour atterrir sur la piste. Il annonce nécessairement ses intentions à la radio.

En IFR, sur les aérodromes contrôlés, la responsabilité revient au contrôleur aérien. Les erreurs sont heureusement extrêmement rares.

Le 27 mars 1977, deux Boeing 747 rentrent en collision sur l’aéroport Tenerife aux Canaries, entraînant la mort de 583 personnes (pire catastrophe aérienne de l’histoire). L’aéroport est plongé dans le brouillard, Lors d’une manœuvre de décollage, un B747 de la compagnie KLM percute un autre B747 appartenant à la compagnie américaine Pan Am qui est en train de remonter la piste.