Avant de décoller

Le décollage et l’atterrissage sont deux manœuvres effectuées à basse auteur et faible vitesse. Elles sont plus accidentogènes que les autres phases du vol. Par conséquent, le pilote y est particulièrement sensible au respect des consignes de sécurité.

Avant de décoller, le pilote s’assure qu’il est en possession des documents de vol et qu’il n’a aucune raison objective d’annuler ou reporter celui-ci. Pour cela :

  • il dispose des informations sur les conditions météorologiques au départ, en route et à l’arrivée,
  • il vérifie le bon état de marche de sa machine et de ses équipements en suivant des check-list écrites dont la visite dite pré-vol qui consiste en une inspection minutieuse de l’appareil. En cas de vol d’instruction elle se fait sous la responsabilité de l’instructeur,
  • il contrôle son autonomie en carburant. Elle est égale à la quantité nécessaire à la réalisation du vol plus 30 minutes de vol en régime d’attente.
  • il contrôle le centrage (répartition des charges).
  • il annonce ses intentions à la radio avant le roulage au sol

Le roulage est la phase du vol qui conduit l’équipage et sa machine jusqu’au point d’attente de la piste choisie. Cette frontière imaginaire marque la limite entre la phase roulage et la phase de vol. Il effectue alors les dernières vérifications d’usage (essais d’allumage, vérification des températures …). Il passe en revue les différentes phases de décollage :

  • numéro de piste utilisée
  • vitesse de rotation
  • attitude à tenir en cas de perte de puissance ou panne moteur avant décollage (par exemple freinage et arrêt d’urgence) après décollage (faire un tour de piste et revenir se poser si perte de puissance, se poser droit devant en gardant le contrôle de l’avion si panne moteur en montée initiale),

Puis vérifie qu’il sera le seul usager de la zone de vol et il annonce sa décision de décoller ou demande clairance à un contrôleur.

Les départs à vue

Les cartes aéronautiques donnent  les consignes de départ à vue quand il y a des trajectoires imposées ou des zones à ne pas survoler autour de l’aérodrome.
Sinon, après décollage, le pilote peut prendre la direction qu’il souhaite en évitant de couper le circuit d’atterrissage à vue mais aussi de survoler certaines zones identifiées sur la carte VAC.

Pour décoller, l’avion est placé dans une configuration spécifique :

volets sortis

hélice en position petit-pas pour ce qui est des hélices à pas variable

Puis l’avion s’élance jusqu’à atteindre une vitesse suffisante pour quitter le sol. Le décollage est considéré comme effectif lorsque les volets et le train d’atterrissage sont rentrés (pour ce qui est des avions à train rentrant).

Les départs avec plan de vol

Les procédures de départ avec plan de vol sont plus compliquées. Un avion dépose un plan de vol lorsqu’il effectue par exemple un vol commercial, lorsqu’il vole en régime IFR ou lorsqu’il passe d’un pays à l’autre. La trajectoire de départ est alors imposée à l’avion et toute sa route est planifiée de l’aéroport de départ à l’aéroport d’arrivée. Il existe des cartes de procédures IFR qui décrivent les procédures de départ.2018-02-17_10h24_40
Ces cartes sont disponibles gratuitement sur le site Jepessen

Exemple de recherche « jepessen lflc » sur un moteur de recherche vous donnera la carte SID/STAR pour l’aéroport de Clermont-Ferrand dont le code OACI est LFLC

Un pilote voulant décoller en vol IFR devra choisir une des procédures de départ standard aux instruments, SID (Standard Instrument Departure) et la signaler sur son plan de vol.
Juste après le décollage, la tour le mettra en contact avec un contrôleur qui veillera à la sécurité de l’avion sur la trajectoire de départ standard.
Si le trafic est peu dense, il est possible que le contrôleur autorise le  commandant de bord à rejoindre plus directement le prochain point de son trajet.

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