Répartir les masses pour garder le contrôle
Vous avez peut-être entendu parler de ces commandants de bord qui, ayant un avion à moitié vide demandent à des passagers de na pas tous se mettre à l’avant ou à l’arrière de l’avion ? Leur préoccupation est de savoir si leur avion sera pilotable au décollage et à l’atterrissage. Mais quel rapport y a-t-il entre le chargement et le fait que l’avion puisse être plus ou moins facile à piloter ?
Lorsque vous êtes en voiture, vous disposez d’un même rayon de braquage qu’il y ait un ou deux passagers. Qu’ils soient assis devant ou derrière. Et bien ce n’est pas la même chose dans un avion. La réponse de l’avion aux actions sur les commandes va dépendre de la charge et de son positionnement.
Comprendre le phénomène
Comment se prémunir d’une stabilité ou d’une maniabilité excessives ?
L’exès de stabilité
Un centrage trop à l’avant de l’appareil provoque une sur stabilité et l’avion devient difficile à manœuvrer. D’un point de vue de la sécurité, les phases d’atterrissage et de décollage sont les phases pendant lesquelles le pilote se rendra compte d’un éventuel problème de centrage avant. En effet, la vitesse étant réduite à ce moment là, les forces générées par les gouvernes sont moins importantes ce qui réduit encore plus leur efficacité. Même une action importante sur les gouvernes peinera à manœuvrer l’avion.
Avant chaque vol le commandant de bord s’assure que les masses sont correctement réparties dans l’appareil.
L’excès de maniabilité
L’excès de maniabilité se fera lui généralement ressentir en phase de navigation où, à une vitesse plus importante, une variation trop brutale de l’incidence peut amener l’avion dans ces limites aérodynamiques. A moins que, jouer avec des limites aérodynamiques soit recherché comme c’est le cas en voltige aérienne par exemple. On utilise dans ce cas des avions très maniables mais aussi très robustes.
Les réservoirs de l’avion se vidant au cours du vol, le centrage est amené lui aussi à évoluer.